Jane Hilton, le coeur des choses
Publié le 19 Juin 2013
Voilà une chose curieuse. J'ai accumulé ces images de Jane Hilton sur divers sites bien avant de commencer à rechercher des éléments biographiques sur leur auteure. Or, il apparaît que cette documentariste des images d'Epinal américaines, lieux communs à tous les sens du terme, n'est pas américaine. Elle est anglaise. En outre, il m'est apparu que ses images anglaises, finalement trouvées sur son site, étaient moins intéressantes que le versant américain de son travail.
L'essentiel du beau travail de Jane Hilton a donc pour objet des lieux communs américains : cow boys, putes, bordels, casinos, villes champignons, sites pittoresques, mariées, chasseurs... Des lieux, et les gens qu'elle y croise. Qu'il s'agisse des images anglaises ou de leur pendant américain, on devine une qualité d'empathie particulière entre la photographe et ses sujets qui rend son travail pasionnant malgré son systématisme. Je retiens tous particulièrement sa série "Precious" consacrée à des portraits de prostituées, calmes, paisibles et aimants, loin de leur pornographie professionnelle. Beau travail.